Beschreibung
Depuis la restauration du multipartisme au Cameroun, l’on note à côté des
chefs traditionnels, l’irruption des élites urbaines dans les arènes
politiques locales, hommes d’affaires et hauts cadres administratifs,
lesquels, préfèrent se positionner sous la bannière du parti au pouvoir,
le RDPC. L’opposition quant à elle, semble surtout bénéficier du soutien
des élites moyennes. Dans cette logique manichéenne, l’on avait assisté en
1996 à l’ouverture de la classe politique RDPC aux principaux hommes
d’affaires bamiléké, véritables big-men dans leurs
localités ; une
mutation horizontale. Cette coalition hégémonique entre chefs et hommes
d’affaires avait assuré dans certains cas aux premiers, leur succès
électoral, verrouillant ainsi le ” prôné par l’opposition. Ces
entrepreneurs économiques étaient prompts à engranger les rentes
électorales que de par leurs investissements dans leurs terroirs, ils
constituent un palliatif au déficit de régulation étatique en ce temps de
crise économique. Du côté de l’opposition qui demeure le parent pauvre en
matière de recrutement des élites urbaines, l’on avait vu néanmoins
apparaître quelques forces nouvelles ; celles-ci vont s’adjuger une
légitimité en s’attaquant aux postulats intellectuels de légitimation du
pouvoir central non sans proposer des alternatives à la crise économique.
Dans certains terroirs, d’autres feront même preuve d’initiatives
économiques, emportant ainsi les suffrages des populations. Cette mutation
disons verticale des élites, avait constitué un facteur d’accélération du
” et donc de déstabilisation de la position des chefs, suppôts
du RDPC.